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Bienvenue sur notre blog .. Vous trouverez sur ces quelques pages notre expérience quotidienne durant trois années sans voiture. Nous espérons que celle-ci vous aidera à sauter le pas ou en tout cas à réduire vos trajets automobiles et pourquoi pas votre empreinte écologique.


Bonne visite !

mardi 17 février 2009

Ca fait du bien... mais ça fait mal !

L'hiver n'en finit pas. Neige et pluie mêlées ne cessent de tomber sur la vallée de la Bruche. Il gèle de nouveau fort le matin (-7°C) et le dégèle l'après-midi est tout relatif. Ajoutez à cela des périodes de fortes activités liées à mon nouveau boulot, et quelques soucis de santé (perforation du pied par un clou rouillé et froissement musculaire). Au final, je n'ai pas pris le vélo depuis mi-décembre.


Mais ce mardi, l'envie me démange. Je propose à Zoltan de descendre à Mutzig pour aller à la bibliothèque, située à tout juste 10 km. Le temps est brumeux et une fine bruine tombe, rien de bien méchant, en tout cas pas de quoi nous décourager. Zoltan effectue seul les 1500 premiers mètres sur le chemin qui nous amène à la gare de Mollkirch puis je l'attache au followme (je ne me lasse pas de la rapidité de l'opération accrochage/décrochage !) pour prendre la route, assez dangereuse et de toute manière trop longue pour ses petites jambes. L'aller se passe relativement bien même si mes jambes ressentent les petites bosses et le "chargement" qui avoisine tout de même les 30 kilos :
  • zoltan : 17kg
  • followme : 4 kg
  • vélo de zoltan : 8kg
Ajoutez à cela les chocolats de noël et le fait que je n'ai pas fait réellement d'exercice depuis deux mois et vous comprendrez que je suis heureux d'arriver, en nage, à Mutzig 40 minutes plus tard : 15 km/h ce n'est pas si mal ! En nage car bien évidemment je me suis trop couvert ; je bénis tout de même mon bandeau qui protège les oreilles sans avoir trop chaud à la tête, mes gants, et mes chaussettes de ski ultra chaudes et confortables.

Après une heure de repos à lire, à bouquiner et à reprendre des forces, il est déjà l'heure de repartir si on ne veut pas se faire rattraper par la nuit. Et c'est la que ça fait mal. Je ne sais pas si ce sont les bosses, le vent, la fatigue de la fin de journée,... mais force est de constater que je me traîne et que je n'avance pas ; Zoltan ne s'en soucie guère et pédale en dilettante à l'arrière. Nous faisons une pause providentielle au point coop de Dinsheim pour faire deux-trois courses, et c'est reparti ! Mes jambes me font souffrir, j'ai le souffle court, mais j'appuie comme un forcené sur les pédales... il fait bientôt nuit et je n'ai pas de lumière, pas de gilet fluo... (Vous pouvez m'inonder de commentaires me disant que je suis irresponsable !)

Justement, une voiture de gendarmerie me double et me le fait gentiement remarquer... nous sommes à 500m du Floessplatz, je leur promets de m'équiper la prochaine fois et il me laissent filer : de toute manière, s'ils avaient pris le temps de s'arrêter et de me verbaliser... il aurait fait tout à fait nuit ; et là les derniers mètres auraient été d'autant plus dangereux !

J'arrive enfin à la maison. Si vous faites le calcul : près d'une heure et demi de transport pour une heure à la bibliothèque, ce n'est pas fameux mais mon heure et demi de vélo m'ont apporté 100 fois plus de plaisir que 20 minutes en voiture,... sans compter les quasi 10kg de CO2 qu'aurait rejetés le vieux trafic (de mon association) sur ce parcours !

Je suis épuisé mais heureux. J'ai repris le vélo après la trêve hivernale et compte bien ne pas le laisser moisir longtemps au garage : il fait jour de plus en plus tôt ; je vais pouvoir aller chercher le pain le matin à Urmatt (4km) !


jeudi 5 février 2009

Famille à vélo... à ski

L'hiver a déposé tant bien que mal son doux manteau blanc sur les montagnes Vosgiennes. L'occasion est trop belle pour faire découvrir à Zoltan les joies de la glisse. Laurence n'appréciant pas trop l'humidité des sommets enneigés, ne souhaite pas nous accompagner. C'est entre hommes que nous nous sommes rendus deux fois au champ du feu, une des rare station de ski du bas-rhin, à 30min de la maison.

Alors bien sûr, nous n'avons pas pris le vélo ni le train (la gare est à 16km avec des cotes à 8%) mais avons usé de mon véhicule professionnel. A ceux qui crieront au scandale et à l'imposture, je retorquerai rapidement que nous n'avons jamais dit que nous de circulions jamais à voiture mais que nous n'avions pas de véhicule personnel. Il nous arrive donc de louer des véhicules, de prendre le taxi,... et pour l'occasion d'utiliser le véhicule de l'association pour laquelle je travaille. Bien entendu, nous payons tout kilomètre utilisé, ce qui pousse à l'utiliser très raisonnablement.

Bref nous voici donc au pieds des pistes et alors que Zoltan s'imaginait prendre le tire-fesses et dévaler des pentes je lui annonce que nous allons nous ballader tranquilement à travers les sapins. Et oui, nous avons choisi le ski de fond, et ce pour deux raisons :
  • écologique : Il ne s'agit bien entendu pas de participer au massacre de la montagne. Le ski alpin est en effet une abération écologique : bétonnage des montagnes, construction de remontes-pentes qui défigurent la montagne, neiges retenues artificiellement et dont la fonte est retardée (dérèglement de l'écosystème), retenues d'eau artificielles mises en place pour faire fonctionner les canons à neige, dépense énergétique électrique très grande nécessitant des lignes THT qui défigurent la basse montagne... Sans parler des véhicules, de la concentration humaine sur des stations très mal équipées en retraitement des eaux... Bref, même si les stations rivalisent d'initiatives actuellement pour séduire des clients sensibles au thème de l'environnement, en publiant par exemple « l'éco-guide des stations de montagne », leur bilan écologique est catastrophique.
  • pédagogique : D'après Daniel Stolzenberg de l’École nationale de ski, le parcours idéal de l’enfant à la montagne débute par le ski de fond : une remarquable école de glisse ! Dès 5 ans, les tout-petits développent leur sens de la glisse et du déplacement. Leur pied est plus mobile et la chaussure souple les laisse libres de leurs mouvements.




Malheureusement, le ski de fond n’est pas bien ancré dans les mentalités… ni chez les loueurs. Le matériel pour les enfants est difficile à trouver. Même les vêtements de skis ne sont pas adaptés : les grosses combinaisons ou salopettes de skis ne sont vraiment pas l'idéal pour la randonnée à ski !

Nous avons loué nos skis lors de notre première sortie et même si Zoltan a éprouvé quelques difficultés à tenir debout, tout du moins au début, il semble y avoir pris beaucoup de plaisir. Aussi nous avons décidé d'acheter skis, chaussures et bâtons ; une partie d'occas, une partie chez sport et neige, et une infime partie chez Decathlon, très mal pourvu en matériel de ski de fond. Le choix de l'achat nous permet de skier plus rapidement et plus près de la maison sans passer par le loueur (tout de même près de 15km aller-retour d'économisés à chaque sortie).



A noter :

  • qu'au champ du feu, l'accès aux pistes est gratuit : un autre avantage pour le ski de fond !
  • que pour les familles à vélo, il existe un kit ski pour transformer la carriole ; il ne me reste plus qu'à "convertir" Laurence !